Soyez les bienvenus à Nouvelle-Calédonie!
La Nouvelle-Calédonie est une collectivité d'outre-mer de la France, située en Mélanésie dans l'océan Pacifique, au nord-est de l'Australie et au sud-ouest de Vanuatu.
La Nouvelle-Calédonie est une collectivité d'outre-mer française composée d'un ensemble d'îles et d'archipels d'Océanie, situés en mer de Corail et dans l'océan Pacifique Sud. L'île principale est la Grande Terre, longue de 400 km et comptant 64 km en sa plus grande largeur.
Proche de son extrémité sud, l'aire urbaine du chef-lieu Nouméa compte les deux tiers des habitants du territoire, et se situe à 1 407 km à l'est-nord-est de l'Australie, à 1 477 km au nord-nord-ouest de la Nouvelle-Zélande, et à 130 km au nord du tropique du Capricorne, le Vanuatu se trouve à 539 km au nord-nord-est.
Distante de la France métropolitaine d'environ 16 740 kilomètres et d'une superficie de 18 575,5 km2, cette collectivité (anciennement territoire d'outre-mer TOM) située en Mélanésie et en Océanie lointaine relève de la souveraineté française depuis 1853. La zone économique exclusive (ZEE normalement fixée à 200 milles des côtes) a été étendue à 350 milles en 2015 après l'avis favorable de l'Organisation des Nations unies.
La richesse de son sous-sol (notamment en nickel), les transferts financiers de l'État et de l'Union européenne ainsi que les politiques de rééquilibrages territoriaux et ethniques menées depuis la fin des années 1980 ont permis à la Nouvelle-Calédonie d'atteindre un niveau de développement très élevé, surtout comparativement au reste du Pacifique insulaire et même de la France ultramarine (avec un IDH de 0,813 en 2010).
Cependant, les inégalités restent fortes et les potentialités de l'archipel qui permettraient d'explorer des alternatives aux activités minières, à commencer par le tourisme, sont encore insuffisamment valorisées.
Elle dispose d'un statut particulier de large autonomie sui generis instauré par l'accord de Nouméa, différent des collectivités d'outre-mer (COM), et du statut de pays et territoire d'outre-mer (PTOM) de l'Union européenne.
Elle dispose de signes identitaires qui lui sont propres, aux côtés des emblèmes nationaux français (un hymne, une devise et une graphie spécifique des billets de banque). La question de son drapeau et de son nom font en revanche débat, les indépendantistes utilisant généralement l'appellation de Kanaky (en référence au peuple Kanak) et disposant de leur propre drapeau depuis 1984, deux options rejetées généralement par les non-indépendantistes qui peuvent défendre pour leur part des positions assez diverses (statu quo, association des emblèmes indépendantistes à ceux de la France, ou invention de nouveaux symboles communs à l'ensemble des communautés vivant dans l'archipel).
Un référendum sur l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie, le premier des trois prévus par l'accord de Nouméa, est organisé le 4 novembre 2018,. À la question voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante ?, les Calédoniens ont répondu à 56,4 % par le non, avec un taux de participation de plus de 80 %. Lors de la seconde consultation organisée le 4 octobre 2020, le non l'a également emporté, à 53,26 %. Le troisième référendum est prévu le 12 décembre 2021.
L'accord de Nouméa précise que La consultation portera sur le transfert à la Nouvelle-Calédonie des compétences régaliennes, l'accès à un statut international de pleine responsabilité et l'organisation de la citoyenneté en nationalité. Ainsi s'offre à la Nouvelle-Calédonie un ensemble de choix sur son futur statut (État associé à la France, indépendance, autonomie au sein de la République française, départementalisation, etc.).
Peuplé depuis au moins 3 200 à 3 300 ans, l'archipel était habité avant l'arrivée des Européens par des Mélanésiens aujourd'hui appelés Kanaks, mot d'origine hawaïenne précédemment orthographié canaque, qui forment le peuple autochtone et constituent la première communauté de la Nouvelle-Calédonie, avec en 2014 39 % des Néo-calédoniens. On sait aujourd'hui que des populations venues du nord-est de la Nouvelle-Guinée ont peuplé l'île entre 1500 et 900 av. J.-C. Les poteries de cette culture portent des motifs caractéristiques. Les premières poteries ont été découvertes à Lapita, et ont donné le nom de cette ethnie antérieure aux peuplements kanak.
La colonisation de peuplement, tant pénale (avec la présence d'un bagne de 1864 à 1924, la déportation s'étant arrêtée en 1894) que libre, est à l'origine de la population d'origine européenne, fortement métissée, soit 27,2 % des habitants se déclarant Européens en 2014 (natifs ou non) à quoi peuvent s'ajouter les 8,6 % de métis et les 8,7 % se définissant simplement comme Calédoniens.
Enfin, le développement économique, surtout à travers l'exploitation minière du nickel et les secteurs liés (la métallurgie mais aussi le bâtiment et l'énergie) a entraîné l'apport de main-d'œuvre asiatique d'abord (indonésienne, vietnamienne et japonaise) à partir de la fin du XIXe siècle et pendant la première moitié du XXe siècle (leurs descendants représentant 2,8 % de la population locale en 2014), puis polynésiennes (essentiellement wallisienne et futunienne) depuis les années 1950 (10,3 % des habitants en 2014).
L'accord de Nouméa reconnaît dans son préambule une double légitimité d'une part à la population kanake (celle du premier occupant) et d'autre part aux autres communautés au titre de leur participation à la construction de la Nouvelle-Calédonie contemporaine, devant poser les bases d’une citoyenneté néocalédonienne, permettant au peuple d'origine de constituer avec les hommes et les femmes qui y vivent une communauté humaine affirmant son destin commun, et ce quelle que soit la solution institutionnelle finalement adoptée.
Son chef-lieu ou capitale, Nouméa, en est aussi la principale commune et la seule grande ville. Elle compte 94 285 habitants au dernier recensement de 2019. Le Grand Nouméa (avec les communes voisines de Païta, Dumbéa et Mont-Dore) compte 182 341 habitants, soit les deux tiers des 271 407 personnes peuplant l'archipel.
Son organisation territoriale, mise en place en 1989 et confirmée par le statut de 1999, repose sur un fédéralisme interne dit asymétrique (d'après Robert Bertram) ou gigogne (selon Jean-Yves Faberon), incarné par trois provinces (Nord, Sud, qui est la plus peuplée et la plus développée, et Îles Loyauté). Ces provinces disposent de champs de compétences très étendus et possèdent chacune le statut de collectivité territoriale de la République française.
Le Congrès de la Nouvelle-Calédonie, formé par la réunion d'une partie des élus des assemblées provinciales, est un Parlement local disposant depuis 1999 d'un réel pouvoir législatif (préparant et votant des lois du pays) et de contrôle sur l'exécutif néo-calédonien incarné par un gouvernement collégial.